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Ragas HENSELING

Quand le Ragas donne
L. HENSELING (1947)

D'après un extrait de l'ouvrage " Zigzags dans le Var "
de J. HENSELING (1947) pages 39-43

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Dans la haute paroi de calcaire gris où s'accroche désespérément un chêne, une ouverture en étroite ogive aiguë et légèrement oblique balafre la roche; les parois intérieures de cette grotte sont de teinte ocreuse avec de ci, de là, des stalactites, des concrétions et aussi des sortes de coulées diversement teintées.

A sa base, cette ouverture est fermée par deux pans de mur laissant entre eux une ouverture d'environ deux mètres de large, fermée par une robuste porte de fer.

Du petit belvédère, où une escalade assez délicate permet d'atteindre, on peut, aujourd'hui, contempler ce spectacle : du gouffre, une masse énorme d'eau surgit et monte, s'élevant de près d'un mètre au dessus du niveau du sol ; elle s'élève calme, en un formidable bouillonnement, puis comme elle franchit la grille, elle s'épand soudain au dehors en un tumulte d'écume et un fracas véritablement impressionnant.

Au cours d'une saison de pluie normale, le Ragas ne « donne » guère qu'une ou deux fois.…

La région aujourd'hui occupée par le barrage était, il y a encore un demi-siècle, le site le plus charmant qui se puisse imaginer.

Dans un cirque de verdure et de hautes montagnes, de nombreuses sources jaillissant de divers cotés entretenaient en toute saison une végétation luxuriante et une fraîcheur bien rare dans notre Provence littorale. La principale, la Foux, était ombragée par de superbes platanes dont les robustes racines plongeaient dans son onde claire, mais il y avait encore tout à l'entour les sources du Figuier, qui ne coulait que de façon intermittente, du Rababas et du Rabas, de la Loude, etc...

C'était le rendez-vous des promeneurs toulonnais...


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